Zápisky z Belgicka: la culture belge et les belgicismes

La vie d'un étudiant Erasmus est une opportunité incroyable et une expérience qui vous influencera beaucoup. Vous rencontrez des étudiants des autres parties du monde (moi personnellement, sauf l'Europe, c'était le Brésil, le Japon, l'Inde, la Nouvelle-Zélande ou le Canada), et vous reconnaissez votre pays de destination. Naturellement, vous avez aussi un choc culturel et après vous devez faire face à la communication interculturelle, gérer toutes les nuances qui font la différence entre votre culture et celle à votre destination.

Cet article traitera des différences entre la culture française et la culture francophone belge. Quand je suis arrivé à Liège, la ville de mon séjour Erasmus, j'ai su qu'ici cela ne sera pas le même qu'en France. Et j'avais raison. On peut commencer avec la culture des bisous. Oui, en France, vous faites deux bisous, un à chaque joue. Au sud, vous en faites quatre. Mais en Belgique, ce n'est qu'un seul, normalement au joue droite. Mais pourtant, même que nous, les Erasmus, avons attendu cet habitude, nous sommes été étonnés au début par cela, surtout les garçons venant d'Europe centrale et orientale, parce que pour nous c'était un peu bizarre de faire un bisou à un garçon. Mais les débuts sont toujours difficiles :) .

Le synonyme de la Belgique est pour 100% la bière. Ce pays est une puissance des bières. Une autre surprise : un bar dans la résidence universitaire (!) avec une offre de plus que 15 types de bières belges ! En Slovaquie je n'ai pas encore vu un bar dans une résidence universitaire. Mais en arrière aux bières. La bière typique pour le région de Liège, c'est Jupiler. Une bière blonde et amère et le plus populaire, comme Šariš en Slovaquie d'Est. Les autres bières que je peux vous recommander, c'est KwakLeffe et Number1. Si vous préférez des boissons plus doux, vous devez goûter Pecheresse. Encore une petite brasserie qui se trouve à Liège est celle de La Curtius. Moi personellement, j'ai aimé le plus les bières Jupiler et Pecheresse :) .

sources : http://bruxelles-bruxellons.blogspot.sk/2013/02/la-bourse-mise-en-biereune-affaire-qui.html

Si vous avez faim, la meilleure option pour vous, ce sont des frites ! C'est un repas « national » belge. Nous sommes souvent habitués manger des frites comme un accompagnement, mais ici, les frites sont le plat principal. Recommandation : commandez des frites petites, parce qu'une portion petite en Belgique a une taille d'une portion grande en Slovaquie. L'accompagnement pour les frites peut être la frica(n)delle de porc ("Ce « snack » traditionnel est majoritairement composé de viande hachée, d'épices et de chapelure pour la panure.", de http://fr.wikipedia.org/wiki/Fricadelle) et, mon préferé, le pulicroc (à la viande de poulet et pané dans l'huile). Si j'ai diné dans la ville, mon dîner typique a été des frites petites avec du pulicroc, la sauce mayonnaise et un Jupiler.

source : http://exilabruxelles.com/2013/05/30/exil-et-fricadelle/

J'ai dit « dîner » ? Ne soyez pas trompés, les « begicismes » se diffèrent dans la nomenclature des repas pendant la journée. En France, vous avez le petit-déjeuner au matin, le déjeuner au midi et le dîner au soir. Mais en Belgique, c'est le (petit-)déjeuner au matin, le dîner au midi, le goûter à quatre heures l'après-midi et le souperau soir.

Les belgicismes typiques sont « septante » au lieu de « soixante-dix » et « nonante » au lieu de « quatre-vingt-dix » (je préfère ces belgicisme, il est plus facile à dire 90+8 que 4*20+10+8). Je sais qu'il existe encore « octante » au lieu de « quatre-vingt », mais je ne l'ai pas entendu pendant mon séjour de quatre mois.

Un autre belgicisme est l'utilisation du verbe « savoir » au lieu de « pouvoir », c'est très commun à celle en slovaque ("vedel by si to urobiť?/mohol by si to urobiť?"). Ma professeur de français, Marie, a été à Paris, elle est allée chercher de la viande chez le boucher et elle a demandé : « Sauriez-vous me couper 100 grammes de la viande ? » . Le boucher a pris un air que oui, il est mentalement capable de couper la viande. Quand elle a dit qu'elle était belge, le boucher a (heuresement) compris et ébauché un sourire :) . Un autre exemple de ma professeur : « Est-ce que tu saurais me passer le sel ? » / « Est-ce que tu sais nager ? » ; « Est-ce que tu pourrais me passer le sel ? » / « Est-ce que tu sais nager ? » . Alors, j'espère que vous comprenez, n'est-ce pas ? :)

Dans l'université, j'ai vu partout au tableux « KOT A LOUER » . C'est quoi ce kot ? C'est une chambre d'étudiant dans un gros immeuble. Beaucoup de mes amis ont habité dans ces kots dans la ville. Normalement il y a une petite cuisine, une petite salle de bain. Le mot ne désigne que l'endroit où l'étudiant habite.

« Tantôt » est une expression purement belge, qui signifie « à tout à l'heure » au lieu de dire « au revoir » si on sait que l'on revoit cette personne encore dans la même journée.

« Endéans » est le synonyme de la préposition « dans » ; on peut l'utiliser pour dire « dans la semaine » de façon « endéans la semaine » .

Le mot « l'athénée » signifie une école qui dépend de l'état (alors qui n'est pas catholique). Naturelement il y a beaucoup plus de belgicismes, pour voir ces différences je vous recommande la comédie Rien à déclarer qui parle une jolie histoire à la fontière franco-belge :) .

La dernière chose que je veux mentionner, c'est la babtême universitaire. Aussi, en Slovaquie, nous en avons, mais ici c'est totalement différent. Pour être babtisé, vous devez vous inscrire vous-mêmes chez un comité de babtême et après accomplir quelques tâches pour avoir le droit de porter un manteau blanc et un bonnet. Vous avez l'impression qu'il y a beaucoup d'etudiants qui étudient la chimie, mais ce sont seulement des étudiants babtisés. Et c'est le bonnet qui est le plus important. Il parle toute votre vie universitaire. J'ai discuté avec un étudiant belge, il a pris le bonnet de son camarade et il a commencé – chaque partie du bonnet signifie ce qu'il aime bien (par exemple le théâtre), combien d'années académiques il est dans l'université, s'il a échoué, s'il habite dans la résidence universitaire à Sart Tilman, à quelle faculté il étudie etc. Cela a l'air que c'est plus exact et précis que le système académique officiel.

source : http://www.dhnet.be/actu/faits/legiferer-contre-les-baptemes-une-fausse-bonne-idee-5260ae2e357026746e8af880

Je pense que je m'arrêterai ici, l'article est déjà assez long. Même si j'ai fini mon séjour Erasmus et je suis en Slovaquie, je veux finir ma rubrique, je vais encore écrire mes souvenirs d'autres villes belges que j'ai visité : Bruges, Anvers, Gent, naturelement « mon » Liège et, de nouveau, Bruxelles avec l'Atomium – oui, j'y ai été finalement :) .

Je veux remercier à Marie, la professeur de la langue française à l'ISLV de l'Université de Liège, et à Madelyne, ma « parraine » à Liège, qui m'ont aidé avec l'explication correcte des belgicismes. Merci :) .